jeudi 26 mars 2009

Sarkozy à St Quentin : 400 000 euros pour des promesses et des CRS


Des promesses et des CRS voila comment on pourrait résumer la journée du Président à St Quentin.



Mardi à St Quentin, tous les moyens ont été mis en œuvre pour bâillonner les manifestants qui s’opposaient à la politique menée par Sarkozy et le gouvernement. Parqué devant la bourse du travail, loin de l’effervescence des supporters du Président. Mais malgré cette censure les quelques 700 manifestants ont protesté dans "le calme", jusqu'à se que la moitié entreprenne un déplacement devant le Palais des Sports. Le jeu du chat et de la souris à alors commencé entre policiers et manifestants.


Après plusieurs tentatives les CRS ont définitivement bloqué l’accès au palais des sports rue de Baudreuil. « Au jeu de la guerre, ils sont plus fort que nous » rapporte un jeune manifestant. Malgré un appel au calme fait aux CRS par plusieurs manifestants, quelques rixes ont éclaté entre CRS et le cortège de manifestants de plus en plus dispersé, aucun incident important n'est à déplorer.

Cependant après la manifestation impossible de rentrer chez soi, à moins d’habiter dans la zone Cora. En effet des cordons de CRS bloquent chaque rue adjacente aux champs Elysées sur une très grande distance. Ceux si seront maintenus jusqu'au départ du Président aux alentours de 20h30.


A l’heure où le Président parlait de liberté, on est en droit de se poser des questions sur certaine notions fondamental de notre République que sont les libertés de circulation, d’expression et de manifestation.


Petit rappel :

« Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. »
Article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme



Pour nous, la liberté ne s’arrête pas au fait de pouvoir tranquillement prendre le métro.



Un meeting présidentiel à 400 00 €uros

Un meeting privé à 400 00 euros en période de crise! Un scandale quand on se déplace dans une région et un département particulièrement touché par cette crise.
Pour un discourt express au Palais des Sport, Sarkozy à déployé de grand moyen, ne dérogeant ainsi pas avec ses habitude « bling-bling », arrivé a Saint Quentin accompagné de deux hélicoptères de l'armée, où l’attendait pas moins de 1 200 policiers. « Ce ne sont plus les manifestants qui bloquent la circulation, mais les CRS »


Ainsi l’Union rapporte :
« Ils étaient environ 1.200 policiers, CRS, gendarmes et membres de la garde rapprochée du président à investir dès 11 heures, hier, les artères du centre-ville de Saint-Quentin. Des mesures de sécurité drastiques prises par la préfecture et la direction départementale de sécurité publique avec un centre-ville paralysé dès 13 h 30 pour un passage éclair de moins de trois heures du chef de l'État.L'obsession de la sécurité, c'est ce que l'on retiendra du bref passage de Nicolas Sarkozy à Saint-Quentin. Pour éviter qu'aucun incident ne vienne perturber la visite présidentielle, 400 policiers ont été réquisitionnés des cinq commissariats de l'Aisne (dont près de 70 fonctionnaires de Saint-Quentin) mais aussi des départements limitrophes pour les effectifs motocyclistes. A cela s'ajoutent huit compagnies de CRS, deux escadrons de gendarmerie mobile, les démineurs, des membres du GIPN et du GSPR : groupe de sécurité du président de la République.



« Nicolas Sarkozy ne voulait pas voir un Saint-Quentinois de loin comme de près, assure un des acteurs axonais du dispositif de sécurité. Les services de l'Élysée ont précisé qu'il ne voulait pas apercevoir une banderole, ni entendre le moindre sifflement, sous peine de sanctions. » Sanctions ? Dans la Manche, elles ne s'étaient pas fait attendre : Jean Charbonniaud, préfet, a été muté juste après l'incident. Hier, dès 14 heures, les démineurs ont investi le palais des Sports pour une inspection minutieuse de la structure. Des policiers en faction dans le centre-ville se sont assurés, tout l'après-midi, qu'aucun véhicule ne tenterait de passer le périmètre de sécurité, ils ont aussi effectué des contrôles d'identité des piétons… Quant aux 4.000 invités, triés sur le volet, pour la réunion « publique » de 19 heures, ils avaient été priés de se garer au champ de foire. Ils sont ensuite montés à bord de bus faisant la navette gare-parc des Champs-Élysées, après avoir montré carte d'identité, carton d'invitation et avoir subi une fouille sommaire. »


N’oublions pas non plus les commerçants qui ont été obligé de fermer boutique, pour un discourt nous abreuvant de bonnes intentions sur les valeurs de travail, de liberté, de justice, s’indignant ainsi de voir des patrons se reversé des bonus astronomique et licencier des salariés.
Ce serait presque « l’hôpital qui se moque de la charité »...ou du contribuable.

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