Nouvel animateur fédéral de notre mouvement, Alexandre Grard a répondu aux questions de Graziella Basile, pour le journal l'Union. Revue de presse.l'union : « Vous serez ce soir à Saint-Quentin pour présenter les projets du MJS 02. Par rapport au rendez-vous des municipales sur Saint-Quentin et aux querelles internes qui secouent la section locale, quelle est votre analyse ? Comment le MJS 02 se positionne-t-il ?»
Alexandre Grard : « Tout d'abord, je tiens à rappeler que contrairement à d'autres mouvements politiques de jeunesse, les jeunes de l'UMP par exemple, le MJS dispose d'une réelle autonomie vis-à-vis du Parti socialiste. Nous gardons ainsi une vraie liberté d'action et de réflexion. Voir le Parti socialiste se déchirer ne nous sera jamais agréable, mais cette situation n'est pas contagieuse au sein du MJS 02. Nous en avons discuté en réunion, et nous sommes pour l‘instant dans l'attente d'une clarification de la situation en espérant très fortement que nos aînés feront le choix raisonné du consensus. Si notre autonomie permet notre émancipation politique, elle nous donne aussi le devoir de ne pas intervenir dans les affaires internes du PS. »
l'union : « Pensez-vous possible de rassembler autour du PS avec, tant au niveau local que national, toutes ces questions d'affrontements internes entre courants ?»
Alexandre Grard : « C'est vrai que les affrontements internes au Parti Socialiste ne sont pas de nature à faciliter le rassemblement autour du parti. Mais nous, on est socialistes avant tout. Nous ne sommes pas les supporters d'un courant ou d'une personnalité. Avec toute cette vulgarité qui s'affiche sans vergogne au sommet de l'État, de l'augmentation de 172 % du salaire de président en pleine crise du pouvoir d'achat à la réception avec les honneurs d'un dictateur en exercice, en passant par les tests ADN pour ne citer que ces exemples, il nous paraît évident qu'il y a de nombreux sujets sur lesquels on peut facilement fonder un projet commun qui puisse rassembler tous les électeurs de progrès. C'est sur cela qu'il faut se concentrer et c'est même une nécessité, notamment pour redonner de l'espoir aux jeunes qui, dans leur grande majorité, n'ont pas voté pour Nicolas Sarkozy. »
Alexandre Grard : « Le MJS 02 a prouvé, ces derniers temps, sa volonté et sa capacité d'action. A l'image de notre mobilisation qui a été très forte lors du mouvement anti-CPE, nous sommes toujours prêts, face à cette droite dure au pouvoir, à défendre nos valeurs : la solidarité, la dignité, l'égalité ou encore la justice sociale. Cela ne consiste pas seulement à contribuer à la construction d'un projet alternatif. Nous allons continuer à aller à la rencontre des jeunes, sans oublier les quartiers. Car c'est avec la jeunesse que nous voulons construire l'avenir.»
Propos recueillis par Graziella Basile
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